Comité de liaison (CLAN-R)

GENEVIEVE DE TERNANT : La Promotion sociale en Algérie, ses aspects et limites

jeudi 4 mars 2010

La promotion sociale, c’ est " l’ action qui favorise l’ accès d’ individus ou d’ un groupe d’ individus à une condition plus élevée, avec leur concours. » d’après la définition proposée par Monsieur le Prefet Benmebarek.

La question fondamentale est : les individus ou les groupes d’ individus ont-ils apporté leur concours aux initiatives publiques ou privées qui se sont manifestées en Algérie ?

Nefissa Sid Cara fut chargée par Michel Debré des « affaires sociales musulmanes ».Monsieur Benmebarek précise que « sa mission n’ avait aucune spécificité confessionnelle mais faisait référence au statut personnel de la quasi-totalité de la population indigène d’Algérie ».Il est difficile, en fait, de dissocier dans le cas de l’ Islam le statut et la spécificité confessionnelle puisque l’ un découlait de l’ autre et que l’ autre s’ imposait par le refus du changement de statut.

En réalité, rien dans le Coran ne s’ oppose à une évolution en fonction des changements au cours du temps. Du moins si on lit le Coran comme les catholiques lisent la Bible ou le Nouveau Testament, en le replaçant dans le contexte de l’ époque où les textes furent écrits. En revanche, tout devient très difficile si on prend au pied de la lettre non seulement le texte, mais encore les exégèses et les commentaires réunis dans les Hadith.

Il est constant que l’ Eglise a, au cours des siècles, adapté avec plus ou moins de bonheur son discours. Il est également constant que l’ Islam a, au contraire, restreint et durcit ses préceptes. Ceci est un constat, non point une critique que je ne me permettrai pas. Cependant les conséquences doivent en être tirées. Elles ont conduit, en Algérie, à une double impasse : politique et idéologique.

Le travail des Administrateurs de communes mixtes fut aussi difficile qu’ admirable en raison, justement, de cette situation. Travail qui ne fut jamais considéré à sa juste valeur par les autorités de Paris soit parce que des troubles en métropole monopolisaient les moyens et les esprits, soit parce que les actions nécessaires en Algérie dépendaient de plusieurs ministères et administration à Paris, d’ où des malentendus, des atermoiements et des pertes de temps et d’ argent si bien que, souvent, quand la décision était prise et les moyens dégagés, l’ opportunité était passée.

Pourtant sur place et à Paris, la bonne volonté a existé le plus souvent et Monsieur Benmebarek le souligne à juste raison : « La motivation de l’action publique en Algérie a été clairement exprimée : effacer les différences de niveau entre les populations, donc assurer la promotion sociale. »

Texte intégral en PDF, page 2

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