La Toussaint est fête de tous les saints ; c’est un jour heureux. La journée des défunts la suit. Elle est une journée de tristesse ; nous rendons hommage à nos morts.
Le 2 novembre n’étant pas un jour férié, les Chrétiens, dans les faits, sont plus nombreux à se rendre dans les cimetières le jour de la Toussaint que ce jour-là.
Les Français d’Algérie, depuis bien longtemps, ne peuvent honorer leurs morts. Jusqu’à la Toussaint dernière, il arrivait toutefois que de petits groupes réussissent à traverser la Méditerranée et à fleurir les sépultures de leurs familles.
Cette année une telle démarche est devenue impensable !
Qui donc pourrait prétendre obtenir un visa ?
Aujourd’hui, nous pensons à ces tombes qui ne seront plus jamais fleuries et nous aimerions ne pas être seuls à avoir cette pensée.
D’autant plus que les nouvelles concernant l’état de nos cimetières sont plus alarmantes que jamais. Ils sont toujours profanés, dégradés et même saccagés.
Et nous nous souvenons que, parmi ces tombes, se trouvent celles de milliers de soldats dont les noms figuraient sur les monuments aux morts d’Algérie aujourd’hui disparus. Ils ont donné leur sang et pourtant ils ne sont plus jamais honorés. Quelle indignité !
Le 1er novembre 2025
Quand le visage des enfants victimes et leurs pauvres petits corps ensanglantés hantent les nuits des terroristes ; quand les cris des blessés retentissent encore à leurs oreilles, ils recherchent vainement, dans l’illusion désespérée d’un héroïsme sans gloire, comment justifier le meurtre de l’innocent.
Notre Dame d’Afrique sous les arcs chargés d’histoire de Notre Dame de Paris a toujours le même sourire un peu triste...
L’abbé Christian Venard, aumônier catholique du 17e RGP, a prononcé l’homélie suivante pour l’inhumation du caporal Abel Chennouf, assassiné à Montauban, au Cimetière de Manduel aujourd’hui :
La date du 19 mars 1962 ne marque en aucun cas la fin de la guerre d’Algérie. Le 19 mars 2012 ne sera que le triste cinquantième anniversaire d’un cessez-le-feu prévu par les « accords d’Evian » signés la veille, qui a donné le signal de massacres que nous n’avons pas su empêcher et qui laissent une terrible tache sur notre honneur national.
5 juillet 1962 : l’Algérie est officiellement indépendante. Mais à Oran, la liesse et les défilés de voitures chargés de musulmans vont se transformer en un véritable massacre...
Émission d’un timbre Algérien dédié au cinquantenaire du 19 mars 1962.
Pour honorer la mémoire des Innocentes Victimes de la fusillade de la rue d’Isly à Alger, le 26 mars 1962, en associant celles du 5 juillet à Oran
Compte rendu de la manifestation de Toulouse