C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris le décès du Général François Meyer.
Homme de conviction, de fidélité et de courage il n’a pas hésité un instant. Lui dont la vie est pourtant dictée par le devoir, il ose dire "Non". Il a reçu l’ordre de désarmer et d’abandonner ses Harkis - il faut respecter les accords passés entre le Gouvernement français et le FLN - il ne l’exécute pas, il ne le peut pas. Il désobéit. Pour ce jeune lieutenant, abandonner les hommes avec lesquels il a combattu en frères et qu’il aime, c’est absolument impossible.
Alors commence une longue épopée. Par de multiples ruses, et avec l’aide de la Marine, il réussit à les faire tous rentrer en France métropolitaine, avec leur famille, plusieurs centaines. Il installe chacun, trouve du travail pour tous. Il les accompagnera - enfants et petits-enfants compris - jusqu’à son dernier jour.
Jamais, il ne les a oubliés.
Tous lui sont restés d’une fidélité totale ; c’était pour eux un père.
Le Général Meyer était vraiment un Juste !
Heureusement, d’autres officiers, en 1962, ont choisi l’Honneur plutôt que la discipline et ont aussi sauvé la vie de Harkis, c’est le lieu de leur rendre un vibrant hommage.
A l’épouse du Général Meyer, à la grande "famille harkis" du Général, nous adressons de profondes condoléances.
L’État a finalement pardonné à François Meyer sa désobéissance mais il a pris bien du temps à reconnaître son héroïsme et la justesse de ses actions. Il était Grand Croix de la Légion d’honneur.
Peut-être son extraordinaire épopée sera-t-elle un jour portée à l’écran ? Nous le souhaitons vivement.
Le CLAN-R
Pour connaitre son parcours et ses combats : Pour l’honneur des Harkis
Les obsèques du Général François Meyer auront lieu :
lundi 20 juin à 14 h 30.
A l’issue, les honneurs militaires lui seront rendus
dans la cour des Invalides ;
l’inhumation aura lieu au cimetière de Montparnasse.
Dès mardi 14 juin, on pourra se rendre aux Invalides
pour s’incliner sur son cercueil
à l’oratoire (à l’intérieur, sous le dôme)
La politique brutale et sans nuance de l’après "Discussions d’Evian", a fait que notre Armée a été contrainte de considérer que l’ennemi, n’était plus le terrorisme FLN, mais l’Européen d’Algérie, de 18 à 50 ans, qu’il fallait interner, afin de déterminer quels étaient les éléments dangereux pour la France, en ayant bien entendu, décidé que les poseurs de bombe FLN étaient devenus nos amis.
Ce journal décrit le quotidien d’une situation qui n’aurait jamais du arriver si la sécurité de tous les Français avait été au cœur des préoccupations gaulliennes.
Quelle que soit notre frustration, après tant d’années d’attente, de ne pas avoir entendu tous les mots que l’on espérait entendre, cette date du 26 Janvier 2022 est une date historique pour la compréhension de notre histoire. Cette reconnaissance fait de notre Histoire, celle de la France entière...Si le chemin est encore long, il a enfin un début.